La vie des (très) bêtes / Marion Montaigne

Couverture de l'album
    Les fiches animalières amusantes et instructives rassemblées dans ce recueil ont été initialement publiées dans D-Lire, magazine de lecture pour les pré-ados. Elles se positionnent résolument sur le créneau du grand n’importe quoi, en saupoudrant ça et là quelques informations documentaires sérieuses qui renforcent la loufoquerie de l’entreprise. Une petite introduction donne le ton, sous forme de leçon d’histoire naturelle retraçant les origines de la Terre : « il y a 4,5 milliards d’années, apparaissait la Terre. Elle a dû attendre des millions d’années avant qu’il lui arrive quelque chose. » Notre bébé planète pense avoir attrapé des poux qui la grattent : ce sont les premiers animaux qui font leur apparition. Ils sont aujourd’hui des milliers de fois plus nombreux que nous, mais l’homme, imbu de sa supériorité, ne connaît pas tous les secrets des animaux… Heureusement, Marion Montaigne est là pour nous les dévoiler !

    On apprendra ainsi que le Pic-Boeuf est un allié précieux pour les gros ruminants dont il dévore les parasites, tous les métiers que peut exercer un chien (sauveteur en mer ou en montagne, chercheur de victimes sous les décombres, détecteur de drogue…), que seul le morse mâle a des grandes incisives pour séduire les femelles, ou que la coccinelle mange plus de 300 pucerons par jour, mais que sa larve est très laide. On apprendra surtout tout ce que les professeurs ne disent jamais ! Que Louis l’asticot passe son temps à manger en attendant de pouvoir se casser de chez ses parents, mais qu’enfin transformé en mouche, il rate sa sortie en oubliant de retirer le couvercle de la poubelle avant de prendre son envol. Que pour savoir de quel côté se trouve la tête de l’asticot, il suffit de le saupoudrer de poivre et de regarder par où il éternue. Que lorsque les pigeons s’agitent sur le trottoir autour d’une tranche de pain, ce n’est pas qu’il mangent, c’est qu’ils font une partie de  « football pané » (mais que bon, comme ils n’ont pas de chasubles ils finissent par ne plus savoir de quelle équipe ils font partie…) Ou que le rat, malgré sa très mauvaise réputation, peut faire carrière dans le cinéma avec quelques retouches de chirurgie esthétique (tout le monde connaît Mickey). On trouvera même deux quiz à la fin de l’album pour vérifier qu’on a tout compris !

    Avec ses bêtes sympa, dont un petit groupe fait un selfie sur la couverture, cet album devrait attirer les jeunes lecteurs à qui il est destiné. Les petits croquis rigolos attirent le regard, et les allusions et références peuvent aussi s’adresser aux plus âgés ou aux adultes. Un petit recueil amusant à déposer dans les bacs des collèges, voire à glisser aux professeurs de sciences munis d’un certain sens de l’humour !




Références :
La vie des (très) bêtes / Marion Montaigne. Bayard, 2018. (BD Kids). 12,50 €. 979-1-0363-0340-1.