Me, myself and him, 1 / Mika Kajiyama

Le titre de cette
série en France laisse perplexe, jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il
renferme l’ensemble de l’intrigue de ce manga : Chôko, jolie jeune
fille et coeur d’artichaud, est amoureuse du beau gosse du lycée,
Tsukiyono. Elle a un frère jumeau, Hayate, pour le moins envahissant,
d’autant plus que leurs parents sont aux abonnés absents. Chôko vient
de faire sa déclaration d’amour à Tsukiyono lorsque, suite à une
dispute, son frère et elle chutent dans l’escalier. Quand ils se
relèvent, ils s’aperçoivent qu’ils ont échangé leur corps : Hayate
est dans celui de sa sœur, et inversement. Passée la stupeur, Chôko
s’avise de parer au plus pressé : convaincre son frère d’aller au
rendez-vous que Tsukiyono lui a accordé… Bien entendu, Hayate est
révolté à l’idée de devoir endosser les dentelles et rubans que sa sœur
affectionne, mais surtout de devoir flirter avec un garçon.
Il faut prendre cette série pour ce qu’elle est, ainsi que la
présente son auteure : « cette histoire est une comédie
romantique débile ! Alors, détendez-vous et rigolez de bon
coeur ! » La futilité des préoccupations de nos héros est
assumée. Quelques considérations seraient aussi à remettre en
perspective dans le cadre d’une éducation à l’égalité
fille-garçons : « ce corps n’est pas fait pour courir »
ou « un maquillage de fille n’est pas adapté à mon visage »
(pensées d’Hayate). Ces limites prises en compte, cette série plaira
sans aucun doute aux collégiennes, d’autant que la chute du premier
tome (au sens propre comme au sens figuré) relance l’intrigue.
Voilà un petit plaisir sans profondeur, mais assumé, à proposer au collège et au LP.
Références :
Me, myself and him, 1 / Mika Kajiyama. Pika, 2016. 6,95 €. 978-2-8116-1991-6.