La ligue des voleurs, 1 / Maïa Mazaurette, Dagda


    Clémence a onze ans, et elle a toujours été très douée à l'école. Pourtant, elle n'aime pas ça du tout, mais sa famille est fière d'elle : qu'il s'agisse d'exercices d'infiltration, d'intrusion, de vol, Clémence a un vrai talent qu'apprécient ses professeurs. Mais la blondinette rêve d'autre chose. Elle voudrait apprendre l'histoire, la géographie, ce qu'étudient les élèves de son âge normalement. Ce qui est rigoureusement impossible, car elle fait partie de la Ligue des Voleurs, et à ce titre, n'a aucune existence légale qui permettrait de la faire inscrire dans une école normale. Et puis, avec un père qui a des dettes au poker et une mère dont elle n'est pas certaine d'avoir compris la nature exacte de ses activités (si ce n'est un point indubitable : elles sont illégales), il ne serait pas judicieux de fréquenter le commun des mortels... Alors Clémence doit faire contre mauvaise fortune bon cœur, en attendant de pouvoir faire vraiment ce qu'elle veut.

    Le thème n'est pas vraiment nouveau (déjà traité en littérature jeunesse, voir « Les secrets d'une voleuse » par exemple). Il montre ses limites : le code de déontologie (1- On ne vole qu'aux riches, 2- On vole avec classe, 3- On vole sans violence) ressemble fort à un alibi facile. Mais l'album devrait plaire par ses scènes d'action, son héroïne crâne qui cherche sa voie, son jeu avec les interdits. Il présente aussi de belles qualités graphiques (les grands yeux bleus de Clémence plairont aux adolescent(e)s) et une mise en couleurs plutôt plaisante. Pour les collégiens.



Références :
La ligue des voleurs, 1 / Maïa Mazaurette, Dagda. Jungle, 2016. 12 € . 978-2-822-21244-1.