Dresseuses de monstres / Mujirushi Shimazaki


    L’école pour fille de Tatara propose un cursus d’apprentissage bien spécifique : celui de dresseuses de Kaijus. Ces monstres, souvent gigantesques, la plupart du temps pacifiques, constituent une espèce encore mal connue, apparue depuis une vingtaine d’années, et dont les humains ont découvert que la voix de certaines jeunes filles, en particulier dans le chant, pouvait les calmer et obtenir leur obéissance. Ion Hidaka a choisi ce cursus car elle possède les facultés vocales nécessaires pour devenir dresseuse… mais elle n’aime pas ces bestioles gigantesques. Sora Misumaru, elle, aurait bien voulu devenir dresseuse, mais elle n’a pas été admise dans le cursus. Pour se rattraper, elle s’est inscrite au club d’élevage, dont le but principal est de s’occuper du Kaiju qui habite dans l’enceinte de l’école, et que Ion a baptisé « Bleu », parce qu’il a de très beaux yeux marine. Sora, elle, a acquis depuis longtemps l’affection des Kaijus. Depuis que l’un d’eux l’a sauvée d’un incendie quand elle était enfant. Les premiers temps sont compliqués, il faut pour les deux nouvelles se faire admettre par le monstre, réussir à répondre à ses besoins (au demeurant assez simple, puisqu’ils sont capables d’élaborer eux-mêmes par photosynthèse les nutriments dont ils ont besoin pour vivre), lui donner à boire, le laver, le promener régulièrement et l’emmener là où on veut qu’il aille.
    Comme dans toute série de collège qui se respecte, il y a une phase d’apprentissage, et des relations compliquées entre certaines pensionnaires… rien de très extraordinaire. S’y ajoutent des considérations sur les relations entre l’espèce humaine et celle des Kaijus, ainsi que quelques péripéties quand un nouveau monstre est livré à l’école de Tatara, qui se charge de leur étude et de leur conservation, ou quand un monstre encore plus gigantesque que les autres menace de sortir de terre en retournant toute l’école. Les histoires qui s’enchaînent sont parfois un peu confuses et peu distinctes, mais l’ensemble reste sympathique. Les créatures extraordinaires cohabitent finalement très bien avec le monde des humains (ou plutôt des humaines, il y a fort peu de garçons dans cette histoire). Cette histoire en deux tomes, quoi que traitant de créatures monstrueuses, est très mignonne. Elle plaira aux amateurs de belles histoires qui finissent bien, et à ceux qu’un peu de fantastique ne rebute pas. Pour le collège.



Références :
Dresseuses de monstres / Mujirushi Shimazaki. Komikku. 7,90 €.
1- 2017. 978-2-37287-207-2.
2- 2017. 978-2-37287-208-9.