L’Atelier des Sorciers / Kamome Shirahama

Quand elle
était petite, Coco a rencontré un sorcier masqué à une fête au château.
Il lui a vendu un livre magique, déclenchant une passion profonde chez
la petite fille pour la magie. Mais elle ne peut pas devenir sorcière,
car elle est née humaine. « Les pouvoirs magiques s’acquièrent à
la naissance, jamais après. Les humains normaux n’ont pas l’étoffe de
sorciers », lui explique sa mère, troublée par l’attirance de sa
fille pour ce monde inquiétant. Pourtant, Coco va devenir apprentie
chez un sorcier nommé Kieffrey, qui a déjà trois autres élèves. En
observant le magicien à la dérobée, elle a découvert que les sorts se
forment en dessinant des pentacles avec une encre magique. Une fois le
magicien reparti, elle a décidé de s’entraîner à en dessiner en copiant
son livre de magie. A force d’essais, elle a réussi un sort puissant,
qui a pétrifié sa maison et sa mère… Kieffrey l’a sauvée juste à temps
de son propre sort et l’a emmenée avec lui. Coco s’est alors promis de
devenir sorcière, puisque le magicien le voulait bien, pour trouver le
moyen de défaire le sort jeté à sa mère.
Elle a
beaucoup de choses à apprendre, et d’obstacles à franchir. Notamment
l’inimitié de l’apprentie sorcière qui partage sa chambre, Agathe. Mais
elle est courageuse, travailleuse, et généreuse. Elle étudie donc les
emblèmes qui caractérisent les sorts, elle découvre qu’elle est plus
habile avec une pierre teintée comme elle en utilisait pour découper
les tissus dans la boutique de sa mère qu’avec une baguette à dessiner,
elle s’entraîne à former des cercles… Son principal atout est son
ingéniosité, et quand elle se retrouve confrontée prématurément à la
première épreuve que passent normalement les apprentis sorciers, ou
quand elle doit se sortir avec ses amies apprenties d’une fort mauvaise
passe, elle trouve toujours l’idée qui va débloquer la situation, même
si ce n’est pas elle qui est capable de lancer le sort nécessaire. Elle
a aussi des pouvoirs dont elle n’a pas vraiment idée, et qui sont
peut-être bien liés à sa rencontre avec le sorcier masqué dans son
enfance. Et avec l’inquiétante Conférie du capuchon…
Cette série n’est pas extrêmement originale, mais elle est très
soignée. Le trait est à la fois plein de douceur et très précis dans
les détails, les décors ne sont pas négligés : c’est une grande
réussite visuelle. Les personnages sont attachants, quoi qu’un peu
stéréotypés (mais ça fait partie des règles du genre…) Ce manga plaira
aux amateurs de fantasy et pourra accrocher ceux qui ne connaissent pas
encore le genre. On peut donc le déposer sans hésitation dans les bacs
des CDI de collège et LP.
Références :
L’Atelier des Sorciers, 1 / Kamome Shirahama. Pika, 2018. 7,50 €. 978-2-8116-3877-1.